[Fr] Dig my own bag

Assis au bord d’une piscine, sirotant un bon cocktail maison multicolore, vous vous dites que l’été reste le moment où l’on peut se relâcher et reprendre des forces avant d’affronter les prochaines ébullitions de la rentrée. Erreur ! Bien qu’il soit avéré que cette période n’est pas la plus propice aux sorties discographiques tous azimuts, on peut tout de même y trouver de sympathiques nouveautés, et aussi profiter de la petite accalmie pour aller mettre ses mains dans des bacs engorgés de galettes un peu plus datées. Dans cet esprit, c’est donc une selecta perso, dénichée au fil de mes récentes pérégrinations, que je vous propose de découvrir.



Atheus – Undele EP (metrolux music)

Bizarrement c’est la seule référence de Metrolux que l’on peut trouver en magasin, bien que ce ne soit pas le disque le plus récent. Il n’en reste pas moins que cet Undele EP du cousin Serge d’outre-Atlantique est un killer ep, du genre de ce qu’il se fait de mieux dans le style pure and strictly dark dub-techno, avec des atmosphères très travaillées. Je recommande d’ailleurs tous les disques de cet artiste, ainsi que son sublime album dark-ambiant Soundscapes & drones, chroniqué ici-même en début d’année.



DeepChord Presents Echospace – Vibrational studies (modern love)

On reste un peu dans le même univers, mais plus deep, mélancolique et aérien : le maxi Vibrational studies (in Echospace) de DeepChord (ou Echospace, on ne sait plus trop) qui introduit leur nouvel album sur Modern Love, trois ans après The coldest season, qui marqua le come-back des sonorités dub-techno dans les années 2000. Apparemment ce sera la seule sortie vinyle, car l’album n’a l’air destiné qu’aux utilisateurs de cd-players et autres ipaudes-maniacs. Switchons la face a plutôt bruitiste, et apprécions le très beau Symbolism in transition qui arrive à nous immerger dans son univers de manière très profonde. Deep deep deep !



ItaloJohnson 002

Passons le titre italo-electro, ainsi que le morceau un peu deep et surtout un peu chiant de la face b, pour accélérer en 45t et écouter la face a intitulée : Untitled (ah oui, comme tous les autres titres d’ailleurs, c’est pratique). C’est la deuxième sortie de ce label allemand et franchement le 001 ne m’était pas apparu comme une évidence. Ce n’est pas parce que les disques sont white/samped avec zéro infos qu’il faut faire abstraction du contenu ! Bah enfin ! Alors revenons à nos petits moutons de panurges qui gambadent dans un champ pumpin’ comme il faut, tendance deep-house (une petite voix masculine qui fait heuu heu-heu ouh !), bien calibré par une infrabasse ghetto-club. Thématique confirmée par l’élément principal du track : une chord sur deux tons qui s’ouvre et s’amplifie progressivement, produisant alors un effet euphorisant fort sympathique. N’est-ce pas ce que nous attendons simplement parfois d’un disque écouté à la maison ou en club ?

Terence Fixmer – Comedy of menace pt.1 (electric deluxe)

Voici maintenant une petite douceur d’influence berghainienne, dégotée en promo-copy à 3 euros chez Hardwax. Aucune info sur le disque, qui se revèle à la première écoute “pas mal”. Bon j’avoue avoir été déçu quand j’ai appris qui était derrière (et non, pas un newcomer sorti de nulle part et que MOI SEUL connaitrait désormais), non rien de tout ça, simplement un vétéran techno-electro (clash) français (c’est rare !) reconverti dans le son techno made in berlin-powerplant : Terence Fixmer. Le track b1 est sympa avec une grosse voix dépitchée qui revendique surement quelque chose qui fait peur, eeeeeet sur le flip le remix d’un autre vétéran techno : Planetary Assault Systems aka Luke Slater (également sauvé des eaux / ressuscité par Ostgut Ton). L’aspect industriel est mis en avant sur sa relecture de Drastik, on ne rigole plus les petits. Un bon track quoiqu’un poil trop banging, mais ça passe. Au final je considère ces titres comme des basics honorables (voir plus), qui se placeront parfaitement quand l’envie me prendra de faire mon Marcel dans mon appartement.

Danton Eeprom – Prohibition (virgo music)

Enfin pour terminer cette petite liste, je placerai l’une de mes dernières acquisitions Discogs (car out-of-stock depuis un bon moment !) : le premier disque de Danton Eeprom. Je ne me concentrerai que sur le morceau Final night qui est pour moi l’un des 10 meilleurs tracks sortis en 2005. Je l’avais choppé à l’époque en mp3 rippé tout naze, en me disant qu’un jour je l’acquerrai dans sa matière noble. Et c’est désormais chose faite, pour une poignée d’euros seulement (acheté à un magasin italien). Le son est ici bien différent des productions du marseillais exilé à Londres aujourd’hui (et qui ne m’a jamais accroché). Pour l’anecdote, Danton s’était fait engueuler par Garnier car il adorait passer Final night en soirée, mais uniquement en cd car la fin est abrupte à mixer, et il devait à chaque fois boucler les dernières mesures pour caler convenablement. Alors à part ça, comment qualifier ce titre ? Electro-techno pour faire simple avec ambiance incroyable qui monte, et laisse découvrir derrière un buisson éclairé pâlement par le halo d’une demi-lune une magnifique nappe / mélodie deep mysterieuse et nocturne (forcement). C’est beau, c’est scintillant, j’adore. Voilà, c’était mon “gold” de la selection.

Et surtout continuez d’acheter des disques (vinyles) pendant l’été, il y a TOUJOURS de bonnes choses à checker !

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