[Fr] Legowelt – Astro cat disco (clone – mp3)

Amis Zombies, non, le fait que vous ne puissiez pas rentrer au Macumba de Rungis, ni même dans n’importe quelle autre boite estampillée Night-Clubbing n’est pas une fatalité. La musique des mortels n’est pas pour vous ? Vous pensez à vous jeter par la fenêtre mais ça ne sert à rien car vous êtes déjà à moitié raide… Que faire alors ? Et bien la réponse à votre mal-être vient peut-être des Pays-Bas. En effet l’un (si ce n’est à coté d’I-F, LE) représentant de la musique électronique en Hollande, qui n’est autre que Legowelt, va peut-être vous sauver la mise. Digne décendant de Drexcyia, illuminé par les BO de films d’horreur des 70’s, Model 500, les premiers Chicago-traxx et la dark-italo-disco, Danny Wolfers féru de technologie old-school, compose depuis dix ans une électro (au sens premier du terme) sombre, hanté par des revenants tout droit sortis des films qui ont marqué son adolescence (signés John Carpenter, George A. Romero…). Très prolifique, il s’est notamment entiché de pseudonymes comme Squadra Blanco, Venom 18, Klaus Weltman… Mais c’est sous son vrai nom qu’il produit le plus. Il a même un hit à son actif, l’énorme Disco rout, sorti en 2002 sur le label de Sven Väth, cocoon. Alors on frôle un peu le kitch et le cheesy parfois, mais pas de quoi s’alarmer. On a affaire ici à un vrai maître du genre, considéré par beaucoup comme une légende vivante. Bon d’accord kitch, cheesy… on est forcé de le reconnaître devant la laideur sans style de la pochette (n’empêche, ce chat interstellaire géant envahira-t-il la paisible bourgade qu’il ne semble pas convoiter tant que ça ?) Etrange… Enfin avant d’être transformé à pâté pour minou-minou, on va se dépêcher de détailler cet album qui n’en est pas un. Et oui, car on a affaire ici à une compilation de titres inédits (et pour cause!) composés entre 1994 et 2000, que Danny pensait avoir perdues et qu’il a retrouvé un beau jour de 2006 dans un placard chez lui, enfin on ne sait trop où, à l’interieur d’un carton rempli de grosses bandes magnétiques qui prennaient la poussière. Alors il n’y a pas forcement que du bon, mais certains titres sont très chouettes (Drivin’ for our love, Interflugelectro, How deep can I go 2, Disco bitch…) on croise des atmosphères glauques ou glam’, des basses italo-disco sombres, des voix d’outre-tombe, le son est assez pourri dans l’ensemble (comme d’hab’, peut-être pour coller au plus près des soundtracks de films d’horreur du passé), et varié. On émerge dans un univers vraiment dirty, où le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, une seule mission pour nous autres mortels, fuir la ville fantôme avant la tombée de la nuit et le retour des zombies parties.

Une archéo-expérience intemporelle à vivre au moins une fois (on ne sait pas de quoi demain sera fait, mais on est maintenant sûr que si l’on débarque dans la Dead Zone, il y aura toujours un soundsystem quelque part, prêt à faire bouncer notre petit body-body). Les amateurs accrocheront, quant aux autres, ils se verront refoulés à l’entrée du Resi-dance Evil, le club de référence dans l’autre monde.

Drivin’ for our love

Interflugelectro

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